À l'occasion du ciné-concert intitulé "Pixar En Concert", Disney Privilège organisait un concours. Une fois de plus, ma chère et tendre nous a fait concourir sans m'en parler. Et une fois de plus, nous avons gagné deux entrées (d'une valeur unitaire de 119 euros tout de même) pour ce superbe concert ayant eu lieu au Palais des Congrès le 22 juin dernier. Au menu : des extraits de près d'une quinzaine de grands classiques Pixar (Toy Story 1, 2 et 3, Cars 1 et 2, Là-Haut, Monsters Inc., Les indestructibles, Ratatouille, Wall-E, Rebelle, 1001 pattes, Nemo) interprétés par un orchestre symphonique de grande envergure.

Bien qu'on soit un dimanche après-midi de fin juin, la salle n'était pas comble, et de toute évidence les places ne se sont pas bien vendues, malgré de nombreuses promotions et ventes privées trouvables sur Internet jusqu'au dernier moment, et l'accès rendu possible gratuitement à plusieurs centaines d'enfants via des associations caritatives.

L'orchestre était celui du Sinfonia Pop Orchestra, comptant plus de 80 jeunes musiciens professionnels, dont les précédents faits d'armes sont, d'une part, un concert dédié à Hitoshi Sakimoto (à l'origine des thèmes de Final Fantasy), et d'autre part la Symphonie des Grands Classiques de Disney (Mulan, Le Roi Lion, La Petite Sirène, Tarzan, Aladin, La Belle Et La Bête). Entièrement financé par le Sinfonia Pop Orchestra, ce ciné-concert mené à la baguette par Constantin Rouits (l'un des deux co-fondateurs de l'orchestre, depuis cinq ans) durait pas moins de deux bonnes heures. Ce "Pixar En Concert" était également l'occasion de célébrer les 35 ans années d'existence et les 25 années de films d'animation des studios Pixar.

Ce type de configuration est toujours impressionnante. Déjà, parce que le chef d'orchestre est le seul sur scène à pouvoir parfaitement visualiser les images projetées à l'écran (grâce à un moniteur disposé devant lui au-dessus des partitions) : c'est sur ses épaules que repose la synchronicité entre ce que l'on voit à l'écran et ce qui est joué sur scène, il doit également faire en sorte que l'orchestre retranscrive correctement l'énergie et l'ambiance, les musiciens étant, pour une large majorité d'entre eux, dos à l'image. Ensuite, parce que ce type de représentation gagne forcément en relief, je serais presque tenté d'appeler ça du "cinéma augmenté" tant la présence de l'orchestre apporte de la profondeur et du naturel au spectacle.

Pour chaque extrait reprenant des scènes phares de longs métrages Pixar, l'orchestre interprétait une suite instrumentale d'une dizaine de minutes, ne montrant pas forcément un passage précis du film, mais mettant plutôt en scène un montage de plusieurs passages retraçant sa trame globale. J'ai particulièrement apprécié les extraits de Wall-E, Là-Haut et Ratatouille, le jeu de l'orchestre symphonique me procurant le sentiment de découvrir ces films, comme si les extraits étaient inédits. Le dispositif était impressionnant : une batterie de saxophones, des guitares de toutes sortes (mandoline, guitare sèche, classique...), des percussions... Mais ce que j'ai préféré est sans conteste le thème de Rebelle dont le folklore écossais était parfaitement rendu (notamment grâce à une cornemuse).

Par le passé, je m'étais déjà rendu aux ciné-concerts de la trilogie du Seigneur des Anneaux, ainsi qu'aux trois soirées Video Games Live, lesquelles restent sans doute parmi mes meilleurs souvenirs live de concert avec orchestre (en attendant de voir enfin un de mes groupes de métal favori jouer avec un orchestre symphonique !). Avec un peu de patience, on devrait être gâté dans les mois à venir. Dans plusieurs interviews, Constantin Rouits annonçait deux futurs gros projets non dévoilés : il s'agirait en fait de Gladiator (26 et 27 septembre 2014) et d'un nouveau spectacle en rapport avec Final Fantasy (mais Harry Potter est également pressenti, si j'en crois ce qu'on lit ici ou là). On apprend également qu'un de ses rêves serait de mener un ciné-concert consacré à la première trilogie de Pirates des Caraïbes !